Rock au Fort : Part douze
Prononcez bien le «d», sinon on va encore dire qu’on est une association de dépravés ! (enfin, remarquez, ça ne déplairait sûrement pas à notre vénéré président…)
Et voilà, après le come back plus ou moins réussi de l’année dernière (qui nous laissait une ardoise de 4500 euros), la «Hermès connection» s’est attelée à une nouvelle édition du festival, dans des conditions financières toujours aussi tendues… Mais comme chaque fois, malgré les risques, les coûts qui augmentent et les interrogations, l’équipe s’est remise au travail par amitié, par envie, par passion.
Je ne m’étendrai pas sur le côté musical, mon «nègre» (enfin comprenez, Thony), ayant déjà une fâcheuse tendance a rédiger des textes à rallonge. Je soulignerai juste leur gentillesse et la qualité musicale dans son ensemble, les découvertes (l’Orchidée d’Hawaï, Stael, Born to Brass…) et les redécouvertes de groupes qui nous suivent depuis de nombreuses années (Liga quintana, Maczde Carpate, Delavegas…).
Ceci dit, on retiendra plusieurs points importants de cette douzième édition :
• l’excellent comportement des équipes
• l’ambiance, impeccable, qui nous rappelle pourquoi nous sommes là tous les ans et qui nous permet de jouir d’une solide réputation parmi les groupes
• la fatigue générale qui se fait sentir au fil des années
• la désertion du public cette année et par voie de conséquence, la superbe ardoise de 15 433 euros que nous laisse le festival
Comme chaque fois, ne le cachons pas, l’essentiel du boulot de préparation et de planification est retombé, fautes de combattants, sur les épaules de Jean-Pierre, efficacement secondé par son ministre de la culture de rejeton, j’ai nommé Gaël. Merci donc à eux d’avoir, une fois de plus, rendu ce festival possible, avec l’aide de Gwen, revenue de son escapade thaïlandaise au bon moment pour filer un bon coup de main dans l’organisation générale.
Mais, comme à chaque fois, l’arrivée au Fort en début de semaine a démontré le savoir faire des responsables de secteurs, qui malgré les difficultés rencontrées, ont tenu leurs places de façon performante et autonome. Un grand bravo aux responsables du bar, du backstage et du snack, pour leurs années de professionnalisme et d’engagement à l’Oreille.
Merci également à Camille, bombardée responsable de l’intendance suite à la défection de Thony, qui a fait exprès de trouver du boulot 2 mois avant le festival. Avec une équipe nouvelle, Camille a géré la cuisine de main de maitre(sse ?), avec une rigueur budgétaire jusqu’ici inconnue (n’est ce pas Thony ?). Après une semaine de préparation et de bringue, et deux jours de festival (et de bringue), son devoir accompli, la pauvre a fini sur les genoux (mais de qui ?).
Pour le secteur montage/démontage, malgré les difficultés rencontrées pour créer l’équipe, nous avons eu une très bonne semaine, chargée, mais très efficaces. Toute l’équipe s’est démenée durant ces 5 jours et a également contribuée à l’excellente ambiance sur le site, les p’tits jeunes servant même de lien avec les autres équipes (merci d’ailleurs à Gaël, pourvoyeur officiel de filles pour mon équipe). Une nouveauté cette année, j’avais prévu une équipe spécifique pour le démontage, pour avoir une équipe fraîche et plus efficace. Cela ne nous a tout de même pas empêché de finir la semaine sur les rotules.
Je n’oublie évidemment pas les autres secteurs, qui ont tous remarquablement bien fonctionnés, la sécu (et oui, j’ai bien dit la sécu, qui comparativement à l’année dernière, obtient «l’Oreille d’Or» de la meilleurs sécu de cette reprise de festival), la billetterie (avec une Gwen enceinte jusqu’aux dents et une Séverine toute nouvelle dans la fonction), les stands, ou encore le camping. Enfin bref, merci à tous les bénévoles qui ont une fois de plus contribué à créer cette magnifique atmosphère.
Tiens d’ailleurs, puisqu’on parle d’ambiance, je tiens ici à saluer tout particulièrement les groupes Born to Brass et Delavegas, toujours présent quand il s’agit d’animer le bar backstage jusqu’au petit matin, Ainsi que l’équipe de Grenoble (Rico, Isa, Gaby et consorts, venus en nombre pour s’occuper du bar de la butte, comme au bon vieux temps). Un grand merci à eux pour nous avoir empêché de dormir au camping, par leur ambiance fêtarde, bourrée d’humour et d’énergie.
Je parlais en préambule de la fatigue générale (tiens, Thony fait des plans maintenant ?). C’est vrai, on ne le dira jamais assez, le festival est un véritable marathon pour les bénévoles, pour les membres de l’association, et pour les chefs de secteurs. Certains ont d’ailleurs exprimés le désir de quitter leurs fonctions. L’Oreille Clandestine est une association, je tenais à le rappeler… Et une association est composée de bénévoles, qui ont une vie, avec tout ce que cela comporte comme contraintes. Le bénévolat est avant tout une histoire d’envie, et de possibilités. Au bout de tant d’années d’investissement, il n’est donc pas surprenant de voir certains cadres se désengager. Et même si on ne voit pas bien comment les remplacer dans l’immédiat et que cela pose un certain nombre de problèmes organisationnels au sein de l’assoc’, nous nous devons de respecter leurs choix, car ils sont avant tout des amis fidèles. Merci donc à ceux qui partent aujourd’hui, pour le travail accompli durant toutes ces années et pour ces moments de partage.
And now... the end is near ?
Oui, je me rends compte que ces dernières paroles peuvent êtres difficiles à entendre ; des cadres qui nous quittent, un festival nous laissant un déficit de plus de 15 000 euros, un public absent malgré des conditions météo idéales… Mais l’Oreille a de la ressource et fait encore rêver, j’en veux pour preuve l’arrivée de nombreux nouveaux au sein de l’association. Les capacités ne se perdent pas, elles se transmettent. Nous avons donc encore de belles heures devant nous dans le domaine musical.
Jean-Luc (et son nègre)
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